Qu’est-ce qui rend un texte meilleur qu’un autre, qui le rend lisible, compréhensible? Sa structure, répond-t-on souvent, avant d’ajouter qu’il faut tout de même « savoir écrire » avec
vocabulaire, grammaire et syntaxe, voire avec style.
Plus j’écris et plus je m’aperçois qu’écrire c’est tisser des liens, articuler, agencer, décider d’une hiérarchie. D’autant plus que le terme texte en latin « textus » signifie
précisément tissu, trame donc structure. Du coup texte et structure sont synonymes. Un texte c’est de la structure.
Voilà pourquoi écrire renvoie à la construction d’une architecture. Quand on écrit, on structure. On place des éléments les uns par rapport aux autres jusqu’à obtenir un maillage qui vit,
signifie au-delà de l’addition de ces éléments.
Et ce maillage est le résultat de critères, de règles a chaque fois spécifiques, commandées dans un enchevêtrement inextricable par le sujet qui s’écrit, par l’attitude de l’auteur, par le public
que l’on vise ainsi que par les canaux de diffusion.