Ponctuer, cela doit vouloir dire "mettre des points » ou des virgules, des points-virgules des deux-points, des points d’interrogations, d’exclamation, des petits points, etc.
Du coup, on marque, on souligne, on scande, on rythme une phrase, un propos, un texte. Ces signes muets dictent des pauses; on respire, on articule, on met de l’ordre, on façonne une
architecture. Le texte gagne en lisibilité, en compréhension. Sans ponctuation, l’oeil et l’esprit s’égarent, vacillent, gagnés par le vertige. Le souffle, lui, s’épuise, perd sa musique dans
cette entreprise insensée mais non pas dénouée de sens. Des écrivains ont poussé à bout l’absence de ponctuation pour ouvrir d’autres mondes aux lecteurs ébahis.
On aurait inventé la ponctuation autour du IIIe siècle, à la bibliothèque d’Alexandrie. Au fil du temps est est devenue un art.
Or, cet art ne va pas de soi. Au coeur de l’écriture, celui-ci demande de l’exercice, voire de l’endurance dans l'effort d’en maîtriser les règles et les exceptions. Pourtant, il est ouvert
délaissé. Laissé à l’improvisation ou à l’approximation. A l'école, on s’échine sur l’orthographe, sur la grammaire, sur la syntaxe. En revanche, la ponctuation souffre de son apparente
complexité, du travail obscur qu’elle accomplit au service du texte. Lettre muette, elle est marginalisée, oubliée dans les talus de l’écriture. A tort. Car, suivant Philippe Sollers, la
ponctuation est synonyme de civilisation. Et même le web et les sms n’auront pas sa peau.
Sites:
http://www.la-ponctuation.com
https://www.lalanguefrancaise.com/les-regles-de-la-ponctuation-en-francais
http://www.typoguide.ch/tmp/