Les bonheurs ou les malheurs du réseau

On me le répète à longueur de journée: il faut faire fonctionner ton (mon réseau). Si je veux survivre, exister en tant que rédacteur indépendant, je dois (absolument) réseauter, c'est-à-dire contacter plein de gens occupant des postes intéressant pour mon avenir professionnel.

Expérience faite il y a quelque temps, après avoir quitté le journal Le Temps, je suis un rien dubitatif au sujet des vertus (des bonheurs) prêtés au réseau. J'avais sollicité à l'époque le carnet d'adresses étoffé pendant ma rapide carrière de journaliste vaudois, local. Mes interlocuteurs ne m'ont pas refusé un rendez-vous. Ils m'ont écouté, encouragé. Mais en fin des comptes, pas de résultats concrets.

Malgré la déception, je viens de remettre ça afin de lancer ma petite entreprise de rédacteur. Là encore, beaucoup de sourires, de compréhension, parfois de l'étonnement. Et aussi pas mal d'indifférence: mails sans réponse, promesses de rendez-vous oubliées. A croire que mon réseau n'en est pas un. Je ne suis pas assez copain avec les copains qui occupent des bons postes, je me suis dit.

Dans le doute, j'ai décidé de m'adresser à des inconnus qui dirigent des journaux, des institutions, font de la communication. Je compte sur mon CV, plus que sur la relation. On verra.